Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Concours national de la Resistance et de la Déportation

23 mars 2015

07/02/2015: Ma famille arrive !

07/02/2015: Ce matin, après avoir pris mon petit déjeuner, une employée m'appela: "Mr Adam ! Vos parents viendront vous chercher juste après manger !" Quand j'entendis cette nouvelle, je fondis en larme. Des larmes de bonheur et de joie. Après tant d'années passées dans l'horreur la plus totale, je vais enfin retrouver les personnes les plus importantes de ma vie !

Dans la matinée, des familles de plusieurs de mes camarades arrivent. Les séparations sont difficiles. C'est comme perdre des frères ! Avec eux j'ai surmonté tellement d'horreur ! Sans eux, je n'y serais pas parvenu. Larmes, pleurs ,enlacement et enfin les aurevoirs. Par la suite je ne les reverrais jamais pour la plupart...

Après avoir mangé, je n'attends plus que mes parents ! Je les attends sur le palier de l'hôtel. Ils ont quelques minutes de retard et je commence sérieusement à stresser. Finalement je vois deux silhouettes que je reconnais au loin. Ma mère crie mon nom et court vers moi. Nous nous enlaçons comme jamais. Pratiquement 5 ans que je ne les ai plus vus ! Après tant d'amour lors de ces retrouvailles je quitte l'hôtel avec une carte d'îdentité provisoire.

Voilà mon histoire est finie. je suis content d'avoir partagé ça avec vous. Maintenant je vis tranquillement avec ma femme et mes enfants au chaud dans ma maison de campagne dans le sud de la France. J'ai tout pour moi alors que pendant les camps je n'avais rien. Il me reste des souvenirs gravés à vie dans ma mémoire.

Voilà j'ai terminé mon histoire, notre histoire...

 

 

 

retour_retrouvailles

 

 

Publicité
Publicité
23 mars 2015

06/02/2015: France!

06/02/2015: Nous avons passé la nuit dans un hôtel. J'ai passé cette nuit avec une certaine plénitude et sérénité. Je suis enfin rentré dans mon pays.

Dans toute la France existait ce genre d'hôtels. Le plus connu d'entre eux est l'hôtel Lutetia à Paris.

 

Lutetia

Plaque opposée sur la façade de l'hôtel Lutétia en 1985, pour le quarantième anniversaire de la libération des camps.

Lutetia02

 

Ce matin, je me réveille avec mes camarades survivants. Nous sommes heureux et nous nous demandons si nous allions revoir notre famille pour certains et pour les autres et moi leurs parents, leurs amis... Après avoir consommé un petit-déjeuner avec modération (quelques chose que je n'avais pas connu depuis des années!) je m'approche d'un mur où se trouve la liste des personnes déportées recherchées après la libération des camps. Nous sommes à Lyon proche de la ville où mes parents résident, la petite ville de Chambéry.

En effet, dans les hôtel acceuillant les déportés se trouvait la liste des personnes déportées recherchées après la libération des camps.

 

710639-prisonniers-lutetia-1945

 

Le matin, je décide, avec quelques uns de mes camarades, de sortir dans les ruelles de Lyon. Je n'avais pas vu une ville, de la vie, de la joie depuis tant d'années ! J'en ai les larmes aux yeux. J'ai survécu à tout cet enfer et je n'en reviens pas.

Les gens nous arrêtent et nous demandent si nous faisons parti "du convoi de déportés d'Auschwitz arrivé hier soir?" et nous affirmons que oui. Les gens en apprenant ça nous posent des millions de questions ! Des questions, qui nous rappellent encore une fois l'horreur des camps et la chance que nous avons d'être là. Une femme nous dis: "Connaissez vous un Jehan?  C'est un de mes frères qui a été à Auschwitz ?" en nous montrant une photo les larmes aux yeux. Nous ne savons pas quoi répondre et finalement nous n'osons pas dire quelque chose. Que dire ? On ne peut pas lui dire la vérité ! "Vous savez madame il y a très peu de chances que vous retrouviez votre frère car, sur des millions de déportés, nous ne sommes qu'une dizaine de milliers à avoir survécu !" Finalement nous rentrons pour le dîner.

Au dîner, les employés de l'hôtel, nous servent un très copieux repas, trop copieux pour nous ! Je le savais très bien qu'il ne fallait pas trop manger, que notre organisme n'était pas prêt à cela. J'avertis mes camarades, mais certains sous l'euphorie de voir autant de nourriture. A la fin du repas, une dernière tragédie arrive. Après avoir trop mangé ou surtout mangé quelque chose qui n'était pas approprié pour son organisme, une personne tombe raide morte. Nous ne savons pas quoi dire après cela.

Les premières familles arrivent. J'espère voir arriver vite mes parents Harel et Yehudi.

Thérèse Verschueren est née en 1918. Elle est arrêtée le 23 septembre 1943 à Paris en raison de ses actions dans la résistance et est déportée à Ravensbrück et à Zwodau. Elle s'évade en compagnie de deux autres déportées en mai 1945 lors de l'évacuation à pied du camp de Zwodau vers Dachau. Dans cet extrait, elle évoque son retour à Paris et l'accueil de sa famille. Elle y évoque aussi son passage à l'hotel Lutetia.

DEBROUWER M explique son retour en France à Paris dans l'hôtel Lutetia encore une fois. Il ajoute lui, que les gens dans la rue n'osaient pas aller vers lui , il était presque comme étranger.

Et voici encore un témoignage de Maurice Choquet sur son arrivée en France et l'hôtel Lutetia. Il parle d'une anecdote assez triste où il était tout seul à une table et que, d'un coup, il se met à pleurer car tous ses compagnons de camps sont morts.

 

22 mars 2015

04/02/1945: Je retourne dans mon pays

04/02/1945: Ce matin, les alliés soviétiques nous font monter dans des convois. Ils nous disent que nous allons être rapatriés. Beaucoup de questions se bousculent dans ma tête: Est ce que je vais pouvoir enfin retrouver mes parents? Retrouver une vie normale et descente ? 

Je monte à bord d'un camion et avec moi, une trentaine de déportés, des vivres, un seau hygiénique et 2 médecins de la Croix-Rouge. Dans ce petit groupe, quelques uns sont touchés par le typhus et sont mal en point. Je me demande s'ils vont tenir le voyage... Vous me direz, c'est mieux de faire cela que de se trouver dans les marches de la mort!

Rapatriement similaire au sien mais celui-ci est organisé par les Américains.

07mai194501031

Le convoi nous ammène en Suisse, où nous sommes acceuillis comme des rois ! Les gens se mettent à genoux devant nous, pleurent et essayent de nous enlacer. Nous les repoussons car nous portons les stigmates et les maladies du camps.

06/02/1945: Après avoir passé 2 nuits ici, nous reprenons notre trajet, nous allons à Lyon. Après quelques heures de trajet, nous arrivons à destination.

Pour rentrer en France chaque déporté possédait une carte de rapatriement comme ci dessous:

 

carte de rapatrie 2

Plus d'un million de déportés sont rapatriés en France comme le montre ce message s'intitulant "Le millionième rapatrié Français":

1944lf1

Ici nous présentons, comme moyen de locomotion, le camion. Mais il existait aussi d'autres types de transports pour rapatrier les déportés comme le train et le bateau ( comme ci dessous à Marseille ) :

 

supp2015-3_bateau-Marseille_04-1945

 

 

Gisèle Guillemot est née en 1922 en Normandie. Résistante, elle est arrêtée par la Gestapo le 9 avril 1943, condamnée en France par un tribunal allemand, elle est déportée le 4 octobre vers l'Allemagne. Après avoir séjourné dans différentes prisons, elle est transférée dans le camp de Ravensbrück puis dans celui de Mauthausen où elle est libérée par la Croix-Rouge en avril 1945.
Elle évoque dans cet extrait son arrivée en Suisse puis son retour en France. Elle y explique son trajet et les choses l'ayant marquée. Elle y cite aussi des lieux importants comme l'hôtel Lutetia à Paris.

Déporté pour faits de résistance en janvier 1944, Gérard Pichot est libéré lors de son évacuation du camp de Dora, par l'armée américaine en avril 1945. Il raconte son voyage de retour en France et sa convalescence.

 

22 mars 2015

29/01/1945: L'arrivé de médecin

29/01/2015: Les jours qui suivent, nous apprenons beaucoup de choses sur les Russes. Ils ne connaissaient pas l'existence de ces camps. En arrivant ici, ils sont choqués par tant d'horreur, tant de morts, tant de personnes touchées par des maladies.

Ils prennent photos et vidéos, et nous interrogent pour avoir des témoignages. Ils découvrent les débris des fours crématoires dynamités et les chambres à gaz.

Ces témoignages, photos et vidéos resteront des archives historiques servant à démontrer les horreurs des camps. Mais ces vidéos et témoignages sont aussi publiés dans beaucoup de journaux pour montrer aux habitants de chaque pays, ce qui se déroulait en Allemagne et en Pologne. Voilà ici, des vidéos faites par les alliés au camps de Bergen-Belsen en Allemagne connu entre autre pour être le lieu de mort de Anne Franck.

Ceux qui comprennent la langue russe parlent avec eux. Nous apprenons que l'Allemagne Nazie a cherché à attaquer et conquérir l'URSS de Staline. Mais finalement les Russes ont repoussé les Allemands notamment à la bataille de Stalingrad (Janvier 1943). Petit à petit les Russes reprennent du terrain et ont fini par repousser les Nazis jusqu'en Allemagne ! En les repoussant ils découvrent les camps de concentration et organisent la libération !

L'armée rouge a aussi appelé des médecins. Ceux de la croix rouge en particulier arrivent quelques heures plus tard.

Ce fut un grand soulagement pour moi et tous mes camarades détenus de voir arriver des médecins. Ils arrivent avec plusieurs dizaines de voitures avec à l'intérieur du matériels mais surtout de la nourriture et de l'eau !Les médecins nous expliquent que nous ne devons pas trop manger d'un coup car notre estomac ne peut plus le supporter. Nous risquerions la mort sinon !


Pour la première fois depuis notre entrée dans le camp, nous dormons heureux et sereins.

Un médecin soviétique observe un déporté juif.

libcam3

Un médecin de la croix rouge observe, empilés dans un wagon, des déportés malades.

PHOf239a9ee-9d99-11e4-ac04-462cdf0545bd-805x453

 

 

22 mars 2015

27/01/1945: Des hommes arrivent !

27/01/1945: Aujourd'hui, nous nous réveillons bien plus tard que d'habitude car les Nazis ne sont plus là pour nous réveiller dès l'aube. nous n'avons pas non plus à subir l'appel, dans le froid, pendant des heures. Pas de camarades fusillés sans aucune raison, juste pour maintenir la terreur.

Par contre ce matin, la faim se fait vraiment ressentir ! Les ventres grouillent et les plus faibles commencent à sérieusement se sentir mal. Hier, un de nos camardes est mort, deshydraté et sans plus rien à manger. Nous l'avons enterré juste à côté du crématoire comme geste symbolique.

De plus, les camps ont lancé des épidémies de maladies très graves. Le typhus notamment ( Des centaines de milliers de prisonniers détenus dans des conditions effroyables dans les camps de concentration sont morts du typhus pendant la Deuxième Guerre mondiale). 

Mais, vers l'heure du dîner que nous n'aurions pas eu de toute façon, des camarades courent vers nous en criant: "Des hommes arrivent ! " . Tous nous nous dirigeons vers eux et apercevons un groupe de soldats au loin ! Nous avons peur de qui il s'agit. Et si c'était des Nazis ! Le cauchemar recommencerai t! Plus ils s'approchent et plus nous voyons bien que ce ne sont pas les uniformes noirs et sombres des Allemands. Nous sommes tous soulagés mais pas sereins pour autant. Et si ces hommes nous voulaient du mal ! Et si ces hommes étaient des alliés du 3éme Reich?

Les soldats s'approchent de nous, méfiants eux aussi, et commencent à essayer de dialoguer avec nous dans une langue qui m'est complétement étrangère. Un de nos camarades s'avance et commence à nous dire: " Mes amis ! C'est ma langue natale ! C'est du Russe !" . Un autre camarade demande: "Nous veulent-ils du mal ?". La personne comprenant le Russe commença à converser avec eux. Personne ne comprenait ! Au bout de quelques minutes, il se retourna et dit: "Mes amis, après plusieurs années d'opressions et de tortures envers nos peuples, je vous annonce : La Libération ! "

Après avoir vu le point de vue des déportés, des personnes vivant dans ce camps, nous vous proposons le témoignage d'un libérateur de l'armée rouge Ivan Martynouchkine.

"Ce qui frappa Ivan Martynouchkine, c'est le silence, une odeur de cendres et cet immense camp de plusieurs kilomètres de long, comme il n'en avait jamais vu. Mais jusqu'aux derniers instants, ce soldat soviétique ne se doutait pas de l'horreur qu'il découvrirait derrière les barbelés d'Auschwitz."

 

Un soldat Russe découvrant les captifs des camps de concentrations, un moment fort en émotion.

74456

Publicité
Publicité
22 mars 2015

18/01/1945:La peur de ne jamais etre retrouver!

18/01/1945: Voilà les Allemands nous ont enfin laissé. Hier, le SS nous a laissé face à un choix, le mien est celui de rester dans le camp. Mon réel désir était de ne plus les voir donc, même si nous n'avons pas de nourriture ni d'eau, je préfère rester ici que de toujours être sous la pression constante de se faire abattre par eux.

J'ai aussi préféré rester ici car, même si le SS ne nous à pas dit le but de ces marches, je ne le sentais pas très bien. Vu tous les mensonges, les coups bas qu'ils nous ont fait, on ne pas leur faire confiance. Vous savez des camarades sont partis "à la douche" et ne sont jamais revenus... (référence aux chambres à gaz d'Auschwitz)

Certains de nos camarades, eux, ont fait le choix de partir pour des marches sans destination précise, craignant le manque de ressources et le fait de ne jamais être retrouvé.

Les allemands, avant de quitter les lieux, ont explosé à l'aide de dynamite, les crématoires: ce sont des bâtiments où les Nazis brûlent les corps de nos camarades... Parfois nous y voyons de la fumée y sortir par les cheminées. J'ai peur de ce qui se trouvait à l'intérieur vu que je pense qu'ils dynamitent ça pour que, si cest lieux sont retrouvés un jour, il n'y ait aucune trace.

Tout d'abord, lorsque les Allemands sont partis, la joie était au rendez-vous! Mes camarades et moi nous nous sommes sautés dans les bras de joie de ne plus voir nos bourreaux. Et puis est-ce le début de la fin? La fin de toutes ces atrocités? Je l'espère...

Mais au fil des heures, une question revient dans les bouches de nos camarades, "Mais qui va venir nous chercher? " car pour l'instant nous n'avons aucune vivres ! Où trouver de l'eau, de la nourriture, au moins juste assez pour attendre l'arrivée de quelqu'un ! L'incertitude est au rendez-vous...

L'autre choix était de partir pour ce que l'on appellera par la suite les "marches de la mort". Les Nazis faisaient marcher pendant des heures les détenus en éxécutant ceux qui s'arrêtaient d'où ce nom.

 

Voici un lien qui vous redirige vers un témoignage de Simone Veil, une détenu aillant connu les marches de la mort. Dans ce témoignages elle explique qu'est ce que c'est, comment ils l'ont vécu et qui y a participé.

http://www.ina.fr/video/I04352199

marchesdelamort

Marche de la mort

22 mars 2015

17/01/1945: D'un jour à l'autre les Allemands nous laisse

17/01/1945: Ce matin, les Nazis nous réveillent à l'aube. Comme tous les matins, depuis notre arrivée, nous n'avons qu'un seul et modeste bout de pain pour nous nourrir. Les ventres sont noués, notre hygiène est déplorable et nos conditions de vie sont horribles. Mais personne ne râle, personne ne conteste car nous tenons à notre vie. La moindre remarque et c'est l'éxécution comme les Allemands ont fait subir à bon nombre de nos camarades.

Alors comme d'habitude nous exécutons les ordres et nous allons nous ranger pour procéder à l'appel. L'appel parfois, souvent dure des heures sous un silence le plus total. Le pire, c'est pendant l'hiver glacial de Pologne, températures négatives, vent glacial, neige: l'horreur!

Mais, en ce début d'année 1945, l'ambiance qui règne chez nos bourreaux est palpable. Dans la voix du gardien qui fait l'appel, une certaine tension se fait sentir.

Après deux heures d'attente dans le froid, un SS haut placé dans la hiérarchie du camp s'approche vers nous. Tous le monde se tait, un silence de mort envahi le groupe. Nous avons peur de ce qu'il va dire car, après 3 ans de survie dans cette atrocité, nous n'avons pas l'envie que sur une seule parole, il nous envoie sur le peloton d'éxecution pour nous souhaiter la bonne année!

Le SS prend la parole: "Nous, la pure race, en ce funeste jour nous vous apprenons vous, les sous-hommes, que nous devons partir. Je ne vous en dirais pas plus sur ce sujet, de toute façon vous n'avez rien à savoir! Nous vous mettons face à un choix:

_ Où vous venez avec nous, pour aller vers quelque chose de meilleur

_Soit vous restez ici, sans personne ni nourriture, à vos dépends. "

Un camarade, euphorique, pris la parole soudainement, et di: "Mais pourquoi devons nous quitter le camp, c'est la libération ?! "

Deux hommes en noirs s'approchèrent de lui, l'ammenèrent devant nous puis, l'éxecutèrent d'une balle dans la nuque, de sang froid.

Le SS reprit : "Si quelqu'un à quelque chose à ajouter, c'est le moment !" dit il sur un ton railleur.

Le silence retomba aussitôt sur le groupe.

Appel

L'appel, dans le froid Polonais, en vêtement léger

exécution

Exécutions des Juifs

22 mars 2015

Mais , qui a été libéré ?

Avant de parler de la libération des camps , je vais devoir vous parler de ceux qui se trouvaient dans ces lieux

 

Bundesarchiv_Bild_146-1993-051-07,_Tafel_mit_KZ-Kennzeichen_(Winkel)

Signes distinctifs des catégories de détenus dans les camps de concentrations

Dans les camps de concentrations, les Nazis avaient mis en place un système pour différencier toutes les catégories de détenus présents.

1°) Les prisonniers politiques, triangles rouges :

D'abord, qui étaient les prisonniers et ennemis politiques du parti Nazi ?

Ils y avait tout d'abord: _les communistes (militants de gauche) venant majoriterement d'URSS ( Bolcheviks ) et d'Allemagne ( Spartakistes )

_Les opposants au régime (parlementaires) venant de partis politiques interdits ou sans appartenance précise

Sans oublier que presque tous les étrangers internés après le déclenchement de la seconde guerre mondiale sont également versés dans la catégorie des détenus politiques, de même que 4 000 à 5 000 pasteurs protestants et prêtres catholiques.

Toutes ces personnes portaient sur leurs vêtements un triangle rouge.

2°) Les criminels, triangles verts :

Ils y avait les criminels remis par la Gestapo ( police allemande ) qui purgeaient leurs peines en camp de concentration comme dans une prison.

Ils portaient sur leurs vêtements un triangle vert.

3°) Les emigrés, triangle bleu :

Ils portaient sur leurs vêtements un triangle bleu.

4°) Les témoins de Jéhovah, triangle violet :

Une vague d'arrestation frappe leurs membres en 1936, amplifiée en 1937 suite à une ordonnance du Ministre de l'Intérieur qui les livre à la Gestapo.

Ils portaient sur leurs vêtements un triangle violet.

5°) Les homosexuels, triangle rose :

La hiérarchie concentrationnaire les place au plus bas de l'échelle sociale des camps.

Ils portaient un triangle rose, plus imposant que les autres et pointe tourné vers le bas. C'est un signe de discrimination et de persécution envers eux.

6°) Les "asociaux" , triangle noir : 

Cette catégorie de détenus regroupe des vagabonds, braconniers, voleurs à la tire, ivrognes... C'est une véritable catégorie hétérogène.

Ils portaient sur leurs vêtements un triangle noir.

 

Les deux catégories qui vont suivre sont celles qui sont basées sur des critères ethniques et raciales, ce sont surement les catégories les plus touchées par les Nazis:

 

7°) Les Tziganes , triangle marron :

Les Tziganes ou Roms sont des personnes nomades qui se déplacent sur tout le continent européen. Ils sont considérés comme une race "Hybride" par les Nazis.

Suite à la signature par Heinrich Himmler, chef des SS d'une circulaire désignant ce peuple comme « un ennemi biologique, de race étrangère et de sang étranger » les Tziganes ont été incarcéré dans des camps d'internements provisoires à part.

Sur 700 000 Tziganes vivant en Europe entre 300 000 et 500 000 ont été exterminés.

Ils portaient une étoile marron sur leurs vêtements.

8°) Les juifs, croix juive :

Les juifs sont les détenus les plus ciblés par les Nazis, sur des caractères religieux.

Sur 5 100 000 Juifs morts pendant la Shoah, 2 700 000 ont péri dans les camps de concentration et les camps d'exerminations. Leurs insignes représentent l'étoile de David (un des plus grands symboles religieux juif).

 

Les récidivistes portaient la même insigne avec un petit trait par dessus .

270px-Red_triangle_repeater

22 mars 2015

Présentation

Bonjour , je m'appelle Adam. J'ai 88 ans cette année.

J'ai vécu dans un camp de concentration à Auschwitz en Pologne . Mais j'étais aussi présent lors de la libération des camps Nazis et donc du mien.

Je garde des sequelles sur mon visage de ce séjour d'horreur dans ce camp et des souvenirs atroces . C'est pour cela que , à travers un journal , je vais vous raconter cette période de ma vie qui m'a profondément marqué, celle de ma libération , de notre libération  après douze années d'opression et de génocide sur les juifs. Aujourd'hui je vis en France loin de tout cela , dans la petite ville de Pézenas.

Je suis conscient de la chance que j'ai d'être encore en vie aujourd'hui , de vivre heureux avec ma femme et mes enfants loin de toute peur de se faire tuer à chaque seconde.

Voici mon histoire, notre histoire ...

 

 

Liste des camps de concentrations et d'exterminations présents en Allemagne et en Pologne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carte des camps de concentrations et d'exterminations

22 mars 2015

Démarche, comment allons-nous procéder ?

Durant cette aventure, nous allons suivre un personnage fictif qui s'appelle Adam (voir présentation) sur une période assez courte (à peu près 1 mois) pendant la libération des camps, ici celle d'Auswich en Pologne. Par l'intermédiaire de ce personnage, nous allons vous faire découvrir l'ambiance des camps par ses sentiments et cette libération si attendue.

A l'aide de 10 dates précises, nous allons vous faire part de chaque grande phases de la libération du camp d'Auschwitz. Nous allons donc répartir cela en 10 articles précis. Tous les extraits écrits en italique sont des précisions sur, un moment historique ou une anecdotesoù il faudrait aller plus loin que le seul témoignage de notre personnage fictif.

Bonne lecture!

Publicité
Publicité
Concours national de la Resistance et de la Déportation
  • Voici notre projet pour le concours national de la Résistance et de la Déportation 2014-2015. Nous parlerons : _De la libération des camps _Comment les prisonniers se sentaient en sortant _Et qui se trouvaient dans ces camps
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité